Langage corporel et prosodie - Textes pour le 22 mars
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Langage corporel et prosodie - Textes pour le 22 mars
Je vous propose 2 textes :
Texte à apprendre par coeur pour la partie langage corporel :
LUI
C'est beau, tu ne trouves pas ?
Oui...
LUI
Tu ne trouves pas que c'est beau ?
Si... si...
LUI
Mais, qu'est-ce que tu as ?
Mais rien. Qu'est-ce que tu veux ? Tu me demandes... Je te réponds oui...
LUI
Mais d'un tel air... tellement du bout des lèvres... comme si c'était une telle concession. Tu n'aimes pas ça ?
Mais si, j'aime, je te l'ai dit... Mais juste maintenant... tu ne veux donc pas comprendre...
LUI
Non, en effet, je ne comprends pas...
Texte à apprendre par coeur pour la partie langage corporel :
Nathalie Sarraute, C'est beau, Paris, Gallimard, 1975.
LUI
C'est beau, tu ne trouves pas ?
ELLE, hésitante
Oui...
LUI
Tu ne trouves pas que c'est beau ?
ELLE, comme à contrecœur
Si... si...
LUI
Mais, qu'est-ce que tu as ?
ELLE
Mais rien. Qu'est-ce que tu veux ? Tu me demandes... Je te réponds oui...
LUI
Mais d'un tel air... tellement du bout des lèvres... comme si c'était une telle concession. Tu n'aimes pas ça ?
ELLE, comme à contrecœur
Mais si, j'aime, je te l'ai dit... Mais juste maintenant... tu ne veux donc pas comprendre...
LUI
Non, en effet, je ne comprends pas...
Invité- Invité
Re: Langage corporel et prosodie - Textes pour le 22 mars
Le second texte est juste un texte que nous lirons en cours, pour travailler la prosodie.
Marguerite Duras, L'amant, Paris, Éditions de Minuit, 1984.
L’homme élégant est descendu de la limousine, il fume une cigarette anglaise. Il regarde la jeune fille au feutre d’homme et aux chaussures d’or. Il vient vers elle lentement. C’est visible, il est intimidé. Il ne sourit pas tout d’abord. Tout d’abord il lui offre une cigarette. Sa main tremble. Il y a cette différence de race, il n’est pas blanc, il doit la surmonter, c’est pourquoi il tremble. Elle lui dit qu’elle ne fume pas, non merci. Elle ne dit rien d’autre, elle ne lui dit pas laissez-moi tranquille. Alors il a moins peur. Alors il lui dit qu’il croit rêver. Elle ne répond pas. Ce n’est pas la peine qu’elle réponde, que répondrait-elle. Elle attend. Alors il le lui demande : mais d’où venez-vous ? Elle dit qu’elle est la fille de l’institutrice de l’école de filles de Sadec. Il réfléchit et puis il dit qu’il a entendu parler de cette dame, sa mère, de son manque de chance avec cette concession qu’elle aurait achetée au Cambodge, c’est bien ça n’est-ce pas, oui c’est ça.
Marguerite Duras, L'amant, Paris, Éditions de Minuit, 1984.
L’homme élégant est descendu de la limousine, il fume une cigarette anglaise. Il regarde la jeune fille au feutre d’homme et aux chaussures d’or. Il vient vers elle lentement. C’est visible, il est intimidé. Il ne sourit pas tout d’abord. Tout d’abord il lui offre une cigarette. Sa main tremble. Il y a cette différence de race, il n’est pas blanc, il doit la surmonter, c’est pourquoi il tremble. Elle lui dit qu’elle ne fume pas, non merci. Elle ne dit rien d’autre, elle ne lui dit pas laissez-moi tranquille. Alors il a moins peur. Alors il lui dit qu’il croit rêver. Elle ne répond pas. Ce n’est pas la peine qu’elle réponde, que répondrait-elle. Elle attend. Alors il le lui demande : mais d’où venez-vous ? Elle dit qu’elle est la fille de l’institutrice de l’école de filles de Sadec. Il réfléchit et puis il dit qu’il a entendu parler de cette dame, sa mère, de son manque de chance avec cette concession qu’elle aurait achetée au Cambodge, c’est bien ça n’est-ce pas, oui c’est ça.
Invité- Invité
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